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Vous avez dit « récession sexuelle » ?

Constance Périn
Par Constance Périn (Journaliste Ciem)
Résumé
L’activité sexuelle des Français, et plus particulièrement des jeunes, diminuerait : un recul sans précédent depuis une quinzaine d’années. Explications.
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récession sexuelle
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Les Français s’intéressent-ils encore au sexe ? Selon une étude Ifop*, seulement 76 % d’entre eux déclarent avoir eu un rapport sexuel au cours de l’année écoulée, une baisse de 15 points par rapport à 2006. Chez les jeunes de 18-24 ans, 28 % indiquent ne pas en avoir eu, c’est cinq fois plus qu’en 2006. Parallèlement, leur fréquence est en chute libre : 58 % des Français déclaraient en moyenne un rapport hebdomadaire en 2009 contre 43 % aujourd’hui. Des résultats qui se confrontent aux « stéréotypes médiatiques qui tendent encore trop souvent à associer la “bonne sexualité” à une vie sexuelle trépidante », analyse l’Ifop.

 

D’où vient ce désintérêt pour le sexe ?

À l’heure où les relations femme/homme et la notion de consentement évoluent, les Françaises acceptent beaucoup moins de se forcer à faire l’amour qu’il y a 40 ans et la place du sexe dans leur vie tend à diminuer : seulement 62 % y accordent de l’importance contre 82 % en 1996. Et plus de la moitié sont désormais ouvertes à des relations platoniques. Chez les moins de 35 ans, la concurrence avec les loisirs numériques (jeux vidéo, réseaux sociaux…) est rude. Parmi les jeunes vivant en couple sous le même toit, la moitié des hommes (50 % contre 42 % des femmes) reconnaissent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder une série ou un film (sur Netflix, OCS…) ! Un changement de paradigme après des années d’hypersexualisation de notre société ?

 

*Étude Ifop pour LELO réalisée du 29 décembre 2023 au 2 janvier 2024 auprès d’un échantillon de 1 911 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.


Constance Périn - Journaliste Ciem
le Lundi 18 novembre 2024