La médiation animale, un allié précieux pour le bien-être
De nombreuses études le prouvent : la présence d’un animal apaise, stimule et favorise le lien social. Dans le prolongement de ce constat, est née la médiation animale. L’objectif est simple : recréer du lien là où il est fragilisé, grâce à la relation spontanée et authentique qu’entretient l’homme avec l’animal.
L’animal comme facilitateur relationnel
Cette méthode repose sur une relation triadique entre l’animal, le bénéficiaire et un professionnel référent, qui accompagne et guide l’interaction. Elle s’appuie sur les échanges positifs que cette relation génère à des fins préventives, éducatives ou thérapeutiques. Ici, l’animal occupe une place de médiateur et de catalyseur d’émotions. Il agit comme un soutien précieux pour maintenir ou améliorer le bien-être physique et psychologique des personnes. En l’approchant, en le caressant ou simplement en l’observant, les capacités sensorielles sont stimulées, la communication est favorisée et la confiance retrouvée.
Aider à grandir, à s’ouvrir, à bien vieillir
Enfants, adolescents, adultes en difficulté, personnes âgées isolées ou souffrant de pathologies, personnes en situation de handicap : la médiation animale s’adresse à tout le monde. Selon un recensement réalisé en 2021 par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, pionnière dans le domaine, 44,4 % des établissements pratiquant cette méthode concernent le handicap, et 25,1 % sont des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Viennent ensuite les établissements scolaires et les crèches (11,7 %), les prisons (10,2 %) et le social (8,7 %).
Concrètement, chez les seniors, la présence de l’animal peut contribuer à lutter contre la solitude et stimule la mémoire. Chez les jeunes en difficulté, elle encourage l’expression des émotions et la construction de soi.
Le chien comme partenaire privilégié
Si le cheval, l’âne ou les animaux domestiques favorisent ces interactions, le chien reste l’animal le plus mobilisé, dans plus de la moitié des projets. À l’image de l’hôpital Jean-Verdier, à Bondy (93), devenu cet été le premier établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à accueillir un labrador d’assistance judiciaire. Autre exemple, à la Maison d’Évolane, un foyer éducatif de Stains (93) pour les jeunes filles qui, en septembre dernier, a intégré Caffie, une chienne de 6 ans. « Caffie illustre combien la présence animale peut être un soutien essentiel pour apaiser, ouvrir le dialogue et renforcer les liens », certifie Droit d’enfance, fondation reconnue d’utilité publique dont ce foyer fait partie. Des initiatives récentes qui illustrent combien la médiation animale est utile et en plein essor en France.