Santé mentale : pourquoi et comment en prendre soin ?

La santé mentale, au même titre que la santé physique, est un pilier de notre équilibre global.

L’importance de la santé mentale

« Là où une bonne santé physique signifie se sentir bien dans son corps, une bonne santé mentale, c’est se sentir bien dans sa tête, dans son esprit, et dans son cœur, explique Gwenaëlle Persiaux, psychologue. C’est parvenir à exprimer sa personnalité et ses ressources comme ses talents et ses compétences. » Elle est déterminée par des facteurs socio-économiques, biologiques et environnementaux, et fluctue donc tout au long de notre vie.

Une bonne santé mentale nous pousse vers l’avant. Elle est une force qui nous permet de mieux traverser les difficultés de la vie.

À l’inverse, la souffrance psychique affecte tous les aspects du quotidien : les relations sociales – avec une tendance à l’isolement –, la famille, le travail, etc. Elle est aussi à l’origine d’une perte de confiance et d’un manque d’estime de soi.

Être à l’écoute des signaux d’alerte

Un mal-être passager après un choc est normal. Mais si cet état de souffrance, d’angoisse ou de colère persiste, cela doit constituer une alerte. « Votre souffrance peut aussi s’exprimer par votre corps, révèle la spécialiste. Un sommeil perturbé, des troubles de l’appétit, des douleurs articulaires ou chroniques sont des signaux corporels qu’il ne faut pas négliger. »

Prendre soin de soi

« Pour aller mieux, l’enjeu est de veiller à ce que votre quotidien favorise votre bien-être, recommande la psychologue. Un environnement de vie sain, un cadre professionnel stimulant et non toxique, une vie familiale et de couple épanouissante… sont autant d’éléments qui influent sur votre santé psychique. »

D’autre part, une bonne hygiène, avec un sommeil de qualité, une alimentation équilibrée, la pratique régulière d’une activité physique, un usage modéré des écrans ou encore une vie sociale enrichissante contribue à se sentir bien dans sa tête.

Déstigmatiser le psychologue

En cas de difficultés, n’hésitez pas à consulter un professionnel. « Il faut sortir de cette idée reçue comme quoi le psychologue est là pour les fous, ou que la dépression ne touche que les faibles », martèle Gwenaëlle Persiaux, rappelant que cette dernière « concerne en réalité une personne sur cinq au cours de sa vie ». « L’image du psychanalyste qui se contente de hocher de la tête est obsolète, poursuit-elle. Il est aujourd’hui plus engagé et prodigue des conseils à son patient. Le psychologue vous accompagnera sans vous juger, pour vous aider à vous comprendre. »

Bien s’entourer

Vous pouvez aussi trouver du soutien auprès de votre famille ou de vos amis. « Parler à son entourage, ouvrir la parole est déjà libérateur », certifie la psychologue.

Il existe aussi des aides à distance, avec les lignes d’écoute ou des sites Internet, comme Psycom, Nightline, Fil santé jeune ou encore le 3114, le numéro de prévention du suicide. 

Dernier point : « Il ne faut pas attendre d’aller vraiment mal pour prendre soin de soi, appuie la psychologue. Et cette journée du 10 octobre est aussi là pour nous le rappeler.»