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Comprendre la dépression du post-partum

MALO
Par MALO (Équipe Médicale)
Résumé
La dépression du post-partum touche environ 15 % des jeunes mères, mais aussi de plus en plus de coparents. En 2021, une étude indique qu’une femme sur 6 a souffert d’une dépression du post-partum. Malheureusement, elle est encore trop peu diagnostiquée.
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Comprendre la dépression du post-partum
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La période qui suit l’accouchement (ou période post-partum) est une phase pendant laquelle les femmes courent un risque accru de souffrir de troubles psychologiques. Les bouleversements qui accompagnent la grossesse et la naissance d’un enfant peuvent profondément affecter les mères, ainsi que les coparents. Dans cet article, nous vous aidons à mieux comprendre cette pathologie et à savoir comment réagir, pour vous ou pour aider une personne de votre entourage.


Baby blues ou dépression du post-partum ?

On confond souvent la dépression du post-partum et le baby blues, mais ils sont très différents. Le baby blues est un état émotionnel normal qui survient chez la plupart des femmes (entre 50 et 80 %) juste après l’accouchement. Il s’explique par les changements hormonaux, la fatigue et l’ajustement aux besoins du bébé. Le baby blues ne dure généralement que quelques jours, mais il doit être surveillé : s’il persiste ou s’aggrave, cela peut indiquer le début d’une dépression du post-partum.


Quels sont les symptômes ? 

La dépression du post-partum survient généralement de 3 à 6 semaines après l’accouchement, mais le risque persiste jusqu’à la première année de l’enfant. Cette forme de dépression se caractérise par une tristesse inexplicable, des sautes d’humeur fréquentes, de l’irritabilité, de la fatigue, des troubles alimentaires, une anxiété centrée sur le bébé et une perte de confiance en soi en tant que parent. Les personnes qui en souffrent ressentent souvent une grande culpabilité et cachent leur état à leurs proches, ce qui complique le diagnostic et la prise en charge. Il est donc important que l’entourage soit bien sensibilisé pour faciliter le repérage. 


Y a-t-il des facteurs de risque ? 

La dépression du post-partum est souvent liée à divers facteurs. Les femmes ayant connu une grossesse compliquée, un accouchement difficile, des antécédents obstétricaux, un coparent pas toujours aidant ou des problèmes liés au comportement du nouveau-né sont plus susceptibles de développer cette pathologie. Il s’agit parfois d’un premier épisode dépressif, tandis que chez certaines femmes, des antécédents de troubles de l’humeur ou des facteurs génétiques augmentent le risque. Il est primordial d’en discuter avec les professionnels de santé et d’informer l’équipe de maternité en cas d’antécédents psychiatriques familiaux, car une prise en charge précoce est essentielle.


Que faire en cas de dépression du post-partum ?

En l’absence de prise en charge, la dépression du post-partum peut s’aggraver — et aller jusqu’au risque de suicide dans les situations les plus extrêmes. Il peut s’écouler jusqu’à un an avant qu’elle ne s’améliore, ce qui peut avoir un impact significatif sur l’ensemble de la famille. Il est donc essentiel de ne pas s’isoler et d’en parler le plus tôt possible. L’entourage a un rôle clé : il est le mieux placé pour repérer, aider et convaincre le parent de se faire diagnostiquer pour être correctement pris en charge.

 

Pour obtenir de l’aide, vous pouvez vous adresser à :

●    La PMI (Protection Maternelle et Infantile) de votre quartier ; 
●    Votre pédiatre, médecin, sage-femme ou gynécologue ;
●    La maternité où votre enfant est né.

 

N’hésitez pas à télécharger l’application Malo pour y découvrir de nombreux contenus sur le sujet de la dépression du post-partum, rédigés par des experts de la parentalité.
 


MALO - Équipe Médicale
le Jeudi 26 octobre 2023