Aller au contenu principal

Addictions et dépendances chez les ados

Résumé
Traverser la pré adolescence et l’adolescence n’est pas un long fleuve tranquille que ce soit pour les jeunes qui sont très sollicités ou pour les parents qui comprennent parfois un peu trop tard ce qui est en train de se passer…Prévention et vigilance sont de rigueur !
Image
addictions chez les jeunes
Corps

Traverser la pré adolescence et l’adolescence n’est pas un long fleuve tranquille que ce soit pour les jeunes qui sont très sollicités ou pour les parents qui comprennent parfois un peu trop tard ce qui est en train de se passer… Prévention et vigilance sont de rigueur !

En effet, tabac, alcool, drogues… peuvent très vite entrainer des dépendances et devenir néfastes pour la santé physique et psychologique des ados. Quelles sont les périodes à risques ? Quelles sont les substances addictives et leurs effets néfastes sur la santé ? Quels sont les moyens d’action ?

 

LES PÉRIODES À RISQUES 

Pour les jeunes, le week-end qui démarre parfois le jeudi soir et les périodes de vacances sont des temps propices à faire la fête. Mais aux yeux des ados, une fête passe bien souvent par la consommation de substances psychoactives : tabac, alcool, cannabis, ecstasy, cocaïne, médicaments psychotropes… La prévention est indispensable afin d’agir en amont.

 

LES DÉPENDANCES

Le tabac, une drogue autorisée mais réglementée

Le tabac tue plus de 75 000 personnes par an en France où il est encore d’usage courant.

La nicotine qu’il contient agit en produisant un effet psycho actif, anxiolytique, coupe-faim, et entraînant une dépendance rapide et forte. Les substances toxiques, dues à la combustion du tabac, agissent sur tout notre corps, de la tête aux pieds… Sont concernés : systèmes cardiaque, nerveux, respiratoire, musculaire, appareil digestif…

Au-delà de tous ces méfaits, le tabac entraîne une dépendance très rapide même en cas de faible consommation.

Heureusement, grâce à différentes actions menées (prévention, patch, interdiction de fumer dans les lieux publics, accompagnement par tabacologue, acupuncture…) la consommation de tabac semble légèrement reculer. Le Baromètre de Santé Publique (26 mai 2020) indique que pour les 18–24 ans, la baisse se poursuit chez les femmes mais pas chez les hommes. Ensuite, la baisse observée l’an dernier chez les plus fragiles (non diplômés, chômeurs) n’est pas retrouvée cette année. 

Les fumeurs sont majoritairement des hommes (53,8%).Deux tiers (66,5%) des fumeurs ont entre 25 et 54 ans et 14,6% d’entre eux sont âgés de 18 à 24 ans. Les fumeurs consomment plus souvent d’autres substances psychoactives. Un tiers des fumeurs dépassent les repères de consommation d’alcool 6 (33,7%) contre 18,8% des non-fumeurs. La proportion de fumeurs qui ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours (16,0% contre 1,1%) et la part de ceux qui ont consommé d’autres drogues au cours des 12 derniers mois (7,6% contre 1,7%) sont également bien plus élevées que parmi les non-fumeurs. 

La démarche préventive n’a jamais été aussi ambitieuse, jouant aussi bien sur l’offre (paquet neutre, interdiction de publicité, interdiction des arômes…), l’accès aux produits (politique de prix, interdiction de vente aux mineurs…), que sur l’aide au sevrage (remboursement de la substitution nicotinique, Moi(s) sans tabac…). Le paquet à 10 euros est ainsi un point de passage et non un objectif ultime par exemple.

Plus d’infos sur l’addiction au tabac : (http://www.jeunes.gouv.fr/interministeriel/sante-et-bien-etre/addictions/article/risques-lies-au-tabac)

VIASANTÉ Mutuelle propose une garantie spéciale jeunes comprenant un forfait arrêt tabac (http://www.mutuelle-viasante.fr/nos-garanties-sante/viacampus/tarifs-garanties)

 

L’alcool, une consommation excessive 

L’alcoolisme est en France la 2ème cause de mortalité prématurée. 

C’est en famille que les jeunes font le plus souvent la découverte de l’alcool. Puis à l’adolescence, la consommation d’alcool s’oriente principalement vers la bière et les prémix (boissons alcoolisées à base de vodka, whisky…, sucrées et aromatisées). L’âge moyen de la première ivresse est de 15,2 ans. En 2014, 58,9% des adolescents âgés de 17 ans déclaraient avoir déjà été ivres au cours de leur vie, et plus d’un quart (25,3%) avait connu au moins 3 ivresses au cours des 12 derniers mois. Source : ESCAPAD 2014 (http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxfbv4b.pdf)

A ce phénomène, s’ajoute depuis quelques années un nouveau comportement qui consiste à être ivre le plus rapidement possible (binge drinking). Ce comportement est hyper dangereux pour la santé (le foie principalement) et endommage de manière irrémédiable certaines cellules nerveuses du cerveau et entrainant des comportements violents, des agressions ainsi que des accidents de la circulation.

+ d’infos sur Alcool info service : https://www.alcool-info-service.fr/

 

Drogues, consommation en augmentation 

Le baromètre santé réalisé en 2017 en France a mis en évidence une augmentation de la consommation de drogues chez les jeunes de 18 à 25 ans : 2,2 % des 18–64 ans déclarent un usage quotidien (1,7 % en 2014).

Une drogue c’est quoi ? C’est une substance qui modifie la manière de percevoir les choses, de ressentir les émotions, de penser et de se comporter. La consommation des différentes drogues entrainent des effets différents selon les substances, les individus, les façons de consommer, les quantités, etc.

Pourquoi les drogues sont dangereuses ? Elles entrainent très rapidement la dépendance (physique et/ou psychologique). De plus, elles sont toxiques pour la santé et peuvent entrainer des accidents mortels, délinquance et violence. 

Par exemple comme l’indique le Professeur Claude Got

Conduire après avoir fumé du cannabis double le risque d’être responsable d’un accident mortel, après avoir pris de la cocaïne le multiplie par 8 environ.

Des signes qui doivent alerter les parents : de nouveaux amis, un changement de comportement et de tenue, des résultats scolaires qui se dégradent, l’utilisation de désodorisants dans sa chambre, une demande d’argent de poche plus récurrente ou pire de l’argent qui disparaît de votre porte monnaie.

1. Le cannabis : c’est la drogue la plus consommée. Même si les jeunes considèrent le cannabis comme une drogue « légère » il n’en reste pas moins que c’est un produit illicite. Chez les jeunes, sa consommation entraine très souvent une démotivation scolaire due notamment aux difficultés de concentration… On observe également très souvent un repli du jeune sur lui-même. Des comportements qui peuvent alerter les parents et permettre ainsi d’aider le jeune avant que l’accoutumance ne le pousse à essayer des drogues plus « dures ».

2. Au cran supérieur on trouve l’ecstasy. Elle provoque dans un premier temps une certaine euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir. Ses effets durent entre 2 et 4h, avant la « descente » qui s’apparente à une forme de dépression plus ou moins intense. La consommation d’ecstasy peut provoquer une grave déshydratation de l’organisme et une élévation de la température, à l’origine de décès, de troubles neuropsychiatriques (angoisses et hallucinations), des troubles digestifs, des pertes de connaissance, des arythmies cardiaques…

3. Toujours selon le baromètre santé 2014, la consommation de cocaïne progresse elle aussi chez les ados : 3,1% des 18–25 ans en consomme régulièrement (contre 2,2% chez les 26–34 ans). Les additifs utilisés dans la cocaïne sont souvent extrêmement dangereux pour la santé. La cocaïne agit très vite déclenchant euphorie et sentiment de puissance pour retomber comme un soufflé. L’effet stimulant dure moins de 10 mn et la brutalité du passage d’un état de complète euphorie à un état dépressif engendre beaucoup de dégâts au niveau physique (cœur, poumons, cerveau, reins…) et psychique (délires, pertes de contrôle, crise de panique…)

4. Enfin certains médicaments psychoactifs détournés de leur utilisation médicale pour « s’échapper de leur quotidien ». Sont concernés les tranquillisants, anxiolytiques, somnifères, hypnotiques, neuroleptiques, antidépresseurs. Il s’avère que ces médicaments n’ont été prescrits que dans la moitié des cas et sont à l’origine de nombreux accidents et d’actes violents. L’effet d’accoutumance là encore est très important.

Après une expérimentation de 2 mois, l’amende forfaitaire délictuelle pour usage illicite de stupéfiants entre en vigueur au 1er septembre 2020 pour la France entière. Le montant de cette amende est de 200 euros, ramenés à 150 euros si elle est payée dans les 15 jours et majorée à 450 euros si elle n’a pas été payée dans les 45 jours. Il est possible de contester l’amende dans un délai de 45 jours après sa notification. Le paiement de cette amende forfaitaire délictuelle est assimilé à une condamnation pénale pour usage illicite de stupéfiants mais évite les procédures judiciaires. Comme toute condamnation elle est inscrite au casier judiciaire.

+ d’infos sur la dépendance aux drogues (http://www.drogues-dependance.fr/drogues.html)

Animées par des professionnels des addictions et de l’adolescence, les CJC accueillent gratuitement les jeunes de 12 à 25 ans ou leurs parents pour leur permettre de faire le point sur diverses consommations : alcool, cannabis, tabac (http://www.drogues-info-service.fr/)

Prévenir la consommation de drogues (http://www.attitude-prevention.fr/prevenir-drogue-enfant.html)

N° DE TÉLÉPHONE UTILES

Tabac infos services : 39–89, de 8h à 20h, du lundi au samedi (service gratuit + coût d’un appel) 

Alcool info services : 0 980 980 930, de 8h à 2h, 7 jours sur 7. Votre appel est anonyme et non surtaxé (coût d’une communication locale depuis un poste fixe ou inclus dans les forfaits des box et des mobiles).

Drogues info services : 0800 23 13 13, de 8h à 2h, 7j/7