Accident vasculaire cérébral : comprendre pour mieux prévenir
Qu’est-ce qu’un AVC ?
Il en existe deux grands types :
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les ischémiques, que l’on appelle aussi infarctus cérébraux, qui représentent 80 % des cas : une artère est bouchée par un caillot de sang, ce qui bloque la circulation sanguine ;
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les hémorragiques, qui concernent eux 20 % des patients : une artère se rompt et déclenche une hémorragie dans le cerveau.
Quelles sont les conséquences ?
Pendant l’AVC, une partie du cerveau cesse d’être irriguée par la circulation sanguine. Celle-ci achemine l’oxygène et les nutriments nécessaires au bon fonctionnement des organes. Or, quand elle s’arrête, les tissus s’abîment et le patient perd une ou plusieurs fonctions cérébrales. La gravité de l’accident dépend de la localisation et de l’étendue des zones touchées. Heureusement, plus la prise en charge est rapide, meilleure est la récupération. L’équipe médicale pluridisciplinaire propose alors des soins adaptés à chaque situation. Toutefois, on estime que 40 % des patients gardent des séquelles à la suite d’un AVC. Les plus fréquentes sont l’hémiplégie (paralysie frappant une moitié du corps) et l’aphasie (troubles du langage oral et écrit, affectant l’expression et la compréhension).
Quels sont les différents facteurs de risque ?
Plusieurs facteurs augmentent le risque de subir un AVC :
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l’hypertension artérielle ;
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la fibrillation atriale, ou auriculaire (trouble du rythme cardiaque) ;
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l’excès de cholestérol ;
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le diabète ;
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l’obésité ;
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le tabagisme ;
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une consommation d’alcool supérieure à deux verres par jour ou à dix verres par semaine ;
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la sédentarité et le manque d’activité physique
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l’âge : après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme ;
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les antécédents familiaux d’AVC ou de maladie cardiovasculaire.
Les femmes qui souffrent de migraines avec aura, c’est-à-dire accompagnées ou précédées de troubles neurologiques, ont par ailleurs un risque accru. Trois moments clés de la vie d’une femme présentent également un surrisque lié au changement du statut hormonal :
la prise de la pilule, notamment quand elle est associée au tabac ;
la grossesse, période où il est important de surveiller la tension artérielle et l’absence de maladie cardiaque ;
la ménopause, quand la femme suit un traitement hormonal substitutif.
Quels sont les conseils de prévention à suivre ?
Il n’est pas possible d’agir sur les facteurs comme l’âge ou les antécédents familiaux. En revanche, chacun peut réduire son risque cardiovasculaire global.
La première chose à faire est de soigner son alimentation, en mangeant :
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cinq portions de fruits et légumes par jour ;
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au moins un féculent complet par jour ;
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deux produits laitiers par jour (Source PNNS 4) ;
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des légumes secs deux fois par semaine ;
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du poisson deux fois par semaine (dont un poisson gras) ;
À l’inverse, il est recommandé de limiter les aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés ainsi que la charcuterie et la viande (sauf la volaille).
Du côté de la consommation d’alcool, mieux vaut s’en tenir à deux verres standards par jour et pas tous les jours.
Il est aussi fortement conseillé d’arrêter la cigarette.
Concernant l’activité physique, il faut bouger au moins trente minutes par jour. Marcher, faire du vélo, du yoga, jardiner, bricoler, faire le ménage ou même les courses… Tout est bon pour ne pas rester assis trop longtemps.
Enfin, le suivi médical est particulièrement important, surtout si vous souffrez d’une pathologie cardiovasculaire. Votre médecin vous aidera à contrôler votre pression artérielle ou votre cholestérol et pourra détecter des troubles du rythme cardiaque. Il pourra aussi vous accompagner dans votre arrêt du tabac ou de l’alcool.
Quels sont les signes d’alerte et comment réagir ?
Voici les signes qui doivent vous alerter :
- paralysie brutale du visage ;
- faiblesse subite d’un bras ou d’une jambe ;
- troubles soudains de la parole
Pour en savoir plus sur les AVC, venez découvrir notre podcast sur la Prévention des Accidents Vasculaires Cérébraux, animé par un expert en neurologie.
Si vous repérez l’un de ces signes, appelez immédiatement le 15. N’hésitez pas à dire à l’opérateur que vous pensez avoir fait un AVC.
À savoir : Un accident ischémique transitoire (AIT) présente les mêmes symptômes que ceux d’un AVC mais ils ne durent que quelques minutes et ils peuvent ainsi être négligés. Pourtant, l’AIT est un signal d’alarme : le risque d’AVC est en effet particulièrement élevé dans les heures et les jours qui suivent. Il faut donc appeler le 15 et consulter en urgence.
Ce questionnaire ne remplace en aucun cas un avis médical.